DESCRIPTION ET HISTORIQUE DE LA COMMUNE

 Bretonvillers est un village rural de caractère au sein du parc naturel régional du Doubs horloger. Il compte 287 habitants et est constitué d’un bourg et de 6 hameaux (Le Saucet, La Joux, Le Val, Gigot, Pierre-Pertuis et la Racine) entre 450 et 900 mètres d’altitude sur l’adret. Situé à 727 m d’altitude à la mairie, le village de Bretonvillers est construit sur un haut plateau jurassien qui culmine à 900m à l’ouest du territoire communal. Bretonvillers est limité au sud par le ruisseau de la Rêverotte, qui vient de Loray et se jette dans le Dessoubre. Cette dernière rivière borde toute la partie sud-est du village, sur une longueur de 2 km, à la limite du territoire communal de Plaimbois-du-Miroir. A l’est, le ruisseau de Blanières, autre affluent du Dessoubre, sépare les communes de Bretonvillers et de Longevelle. Une autre petite source est captée au nord du village.

Au fil des siècles, le nom de Bretonvillers a connu plusieurs évolutions : Brevonveler en 1260, Bretonviler en 1320, Bretonveller en 1336, Bretonvillers en 1341, 1386 puis 1629, et la ville de Bretonville en 1408.

Bretonvillers tiendrait son nom d’un capitaine breton, qui s’appelait Huot, un capitaine aventurier, qui aurait fondé le hameau du Saucey (ancienne orthographe du Saucet). Bretonvillers signifierait « village des Bretons ». Ses descendants auraient créé le bourg et auraient habité une partie du village qui se prénommait la Velle, d’où le nom de la rue « sous la Velle » en contrebas de l’église et un lieu prénommé « sur la Velle », proche du cimetière.

Notre village aurait déjà été habité à l’époque préhistorique : l’abri sous roche, situé à Gigot, ainsi que des vestiges mésolithiques et néolithiques importants en attesteraient.

Au Moyen-Âge, le village relevait de la baronnie de Belvoir et de la seigneurie de Neuchâtel-Bourgogne. Puis, en 1475, lors de l’invasion des Confédérés, le village fut dévasté et annexé à l’évêché de Bâle jusqu’au traité de Zurich (28 mai 1477). En 1639, lors de la guerre de Dix Ans, le village souffrit à nouveau : il fut soumis au pillage, en 1639, par les troupes suédoises. Malgré ces invasions dévastatrices, les villageois ont su relever la tête et faire preuve de bravoure et courage.

La vie économique de Bretonvillers a toujours été le corolaire de sa situation géographique et de ses richesses naturelles. La force motrice du Dessoubre a fait mouvoir, en particulier, le moulin dit de Belvoir, cité dès 1260, possédant ribe, scierie et huilerie. L’industrie du bois, déjà florissante au Moyen-Age grâce aux nombreuses forêts qui cernent le village, était encore représentée, en 1852, par des scieries sur la source du Mont et Tabourin et à Pierre-Pertuis. L’agriculture souffrit beaucoup des saccages de la guerre de Dix ans. En 1688, de nombreux feux ravagèrent les troupeaux de bovins et d’ovins mais touchèrent également les chevaux, les porcs… En 1733, l’agriculture retrouva un élevage à nouveau florissant et les récoltes concernaient essentiellement le froment, l’avoine et des menus grains. Au XIXè siècle, cette polyculture se diversifia : on trouvait, à l’époque, du blé, de l’avoine, de l’orge, des pommes de terre, des pois, des lentilles et des navettes de printemps. La fromagerie du village fut créée en 1855 et durant 151 ans, le lait fut exploité et commercialisé sous forme de fromage, beurre et crème. L’industrialisation ainsi que l’amélioration de l’outil et des conditions de travail entraînèrent une baisse du nombre d’exploitations, si bien que la fromagerie dut fermer ses portes en 2006.

Comme un grand nombre de villages du Haut-Doubs, Bretonvillers disposait d’une entreprise horlogère : la S.A.R.L Prêtre et Fils, originaire de Rosureux. Cette industrie faisait appel à la qualification et la minutie de la main d’œuvre locale comme, également, l’usine de composants électroniques Charles Rota dans les années 80.